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1. |
Prendi amor
07:09
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Prendi, Amor, i tuoi strali e la tua face,
ch’io ti rinunzio i torti e le fatiche,
le voglie a’ propri danni sempre amiche,
la guerra certa e la dubbiosa pace.
Trova un novo soggetto e piú capace,
cui ’l tuo foco arda e la tua rete intriche,
ch’io per me non vo’ piú che mi si diche:
— Questa per altri indarno arde e si sface.—
Io son dal grave essilio tuo tornata,
e son resa a me stessa, e non men pento,
mercé di lui che m’ha la via mostrata.
E ne’ miei danni ho pur questo contento,
ch’almen, s’io fui da te si mal trattata,
alta fu la cagion del mio tormento.
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2. |
Je vis, je meurs
04:59
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Je vis, je meurs, je me brûle et me noie,
J’ai chaud extrême en endurant froidure,
La vie m’est trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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3. |
Je suis debout
05:09
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Terre rapide aux rives de la route
Terre imprévue en un regard dissoute
Terre entraînée au passé par les vents
Je prends et perds tes arbres, tes vallées
Tes noirs chemins, tes villes constellées
Et tes vivants
Le grand pays du bonheur sans mémoire
Se forme enfin sur la route où tu fuis
De l'horizon accourt la grande image
Des cieux nouveaux vont toucher mon visage
Je suis debout
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4. |
Nova
05:21
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Dans un monde au futur du temps où j'ai la vie
Qui ne s'est pas formé dans le ciel d'aujourd'hui,
Au plus nouvel espace où le vouloir dévie
Au plus nouveau moment de l'astre que je fuis
Tu vivras, ma splendeur, mon malheur, ma survie
Mon plus extrême cœur fait du sang que je suis,
Mon souffle, mon toucher, mon regard, mon envie,
Mon plus terrestre bien perdu pour l'infini.
Évite l'avenir, Image poursuivie !
Je suis morte de vous, ô mes actes chéris
Ne sois pas défais toi dissipe toi délie
Dénonce le désir que je n'ai pas choisi.
N'accomplis pas mon jour, âme de ma folie, —
Délaisse le destin que je n'ai pas fini.
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5. |
Interlude
01:12
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6. |
Amor m’ha fatto
08:00
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Amor m’ha fatto tal ch’io vivo in foco,
qual nova salamandra al mondo, e quale
l’altro di lei non men stranio animale,
che vive e spira nel medesmo loco.
Le mie delizie son tutte e ’l mio gioco
viver ardendo e non sentire il male,
e non curar ch’ei che m’induce a tale
abbia di me pietà molto né poco.
A pena era anche estinto il primo ardore,
che accese l’altro Amore, a quel ch’io sento
fin qui per prova, piú vivo e maggiore.
Ed io d’arder amando non mi pento,
pur che chi m’ha di novo tolto il core
resti de l’arder mio pago e contento.
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7. |
Ave
07:15
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Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais.
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
Très haut amour qui passez la mémoire,
Feu sans foyer dont j'ai fait tout mon jour,
En quel destin vous traciez mon histoire,
En quel sommeil se voyait votre gloire,
O mon séjour...
Quand je serai pour moi-même perdue
Et divisée à l'abîme infini.
Infiniment, quand je serai rompue,
Quand le présent dont je suis revêtue
Aura trahi.
Par l'univers en mille corps brisés,
De mille instants non rassemblés encor,
De cendre aux cieux jusqu'au néant vannée,
Vous referez pour une étrange année
Un seul trésor
Vous referez mon nom et mon image
De mille corps emportés par le jour,
Vive unité sans nom et sans visage.
Cœur de l'esprit, ô centre du mirage
Très haut amour.
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8. |
Maya
04:32
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Je descends les degrés de siècles et de sable
Qui retournent à vous l'instant désespéré
Terre des temples d'or, j'entre dans votre fable
Atlantique adoré.
D'un corps qui ne m'est plus que fuie enfin la flamme
L'Âme est un nom chéri détesté du destin —
Que s'arrête le temps, que s'affaisse la trame,
Je reviens sur mes pas vers l'abîme enfantin.
Les oiseaux sur le vent dans l'ouest marin s'engagent,
Il faut voler, bonheur, à l'ancien été
Tout endormi profond où cesse le rivage
Rochers, le chant, le roi, l'arbre longtemps bercé,
Astres longtemps liés à mon premier visage,
Singulier soleil de calme couronné.
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9. |
Nyx
05:35
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O vous mes nuits, ô noires attendues
O pays fier, ô secrets obstinés
O longs regards, ô foudroyantes nues
O vol permis outre les cieux fermés.
O grand désir, ô surprise épandue
O beau parcours de l'esprit enchanté
O pire mal, ô grâce descendue
O porte ouverte où nul n'avait passé
Je ne sais pas pourquoi je meurs et noie
Avant d'entrer à l'éternel séjour.
Je ne sais pas de qui je suis la proie.
Je ne sais pas de qui je suis l'amour.
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10. |
Ô doux regards
05:53
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Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté
Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté,
Petits jardins pleins de fleurs amoureuses
Où sont d'Amour les flèches dangereuses,
Tant à vous voir mon oeil s'est arrêté !
Ô coeur félon, ô rude cruauté,
Tant tu me tiens de façons rigoureuses,
Tant j'ai coulé de larmes langoureuses,
Sentant l'ardeur de mon coeur tourmenté !
Doncques, mes yeux, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ces yeux recevez ;
Mais toi, mon coeur, plus les vois s'y complaire.
Plus tu languis, plus en as de souci,
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon oeil être à mon coeur contraire.
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11. |
Amor m’assal piú forte
05:16
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Quando talor Amor m’assal piú forte,
e ’l desir e l’assenzia mi fan guerra,
e questa e quel vorria pormi sotterra,
preda d’oscura e dispietata morte,
io mi rivolgo a le mie fide scorte,
onde, benché lontan, virtú si sferra
tal che la nave mia, che dubbiosa erra,
subito par ch’al nido si riporte;
sí che quanto ho d’Amor onde mi doglia,
tanto ho onde mi lodi, poi ch’io sento
ch’una sol man mi leghi, una mi scioglia.
O gioia amara, o mio dolce tormento,
io prego il ciel che mai non mi vi toglia,
e sia ’l mio stato or misero, or contento.
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12. |
Fleurs
04:20
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Fleurs promises, fleurs tenues dans tes bras,
Fleurs sorties des parenthèses d'un pas,
Qui t'apportait ces fleurs l'hiver
Saupoudrées du sable des mers ?
Sable de tes baisers, fleurs des amours fanées
Les beaux yeux sont de cendre et dans la cheminée
Un cœur enrubanné de plaintes
Brûle avec ses images saintes.
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13. |
May flower
03:28
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Pink, small, and punctual,
Aromatic, low,
Covert in April,
Candid in May,
Dear to the moss,
Known by the knoll,
Next to the robin
In every human soul.
Bold little beauty,
Bedecked with thee,
Nature forswears
Antiquity.
New feet within my garden go –
New fingers stir the sod –
A Troubadour upon the Elm
Betrays the solitude.
New children play upon the green –
New Weary sleep below –
And still the pensive Spring returns –
And still the punctual snow!
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Cordâme Montreal, Québec
Cordâme explore les textures, le timbre et la sonorité propres aux cordes et fait naître des musiques évocatrices, riches en
images, qui nous transportent facilement dans des folklores métissés.
Cordâme explores texture, timbre and sound of the string instruments and plays evocative music, rich in images, which carries us easily with strong melodies.
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