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1. |
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O beata e docissima novella
O beata e dolcissima novella,
O caro annunzio, che mi promettete
Che tosto rivedrò le care e liete
Luci e la faccia graziosa e bella ;
O mia ventura, o mia propizia stella,
Ch’a tanto ben serbata ancor m’avete,
O fede, o speme, ch’a me sempre sète
State compagne in dura, aspra procella ;
O cangiato in un punto viver mio
Di mesto in lieto; o queto, almo e sereno
Fatto or di verno tenebroso e rio;
Quando potrò giamai lodarvi a pieno?
Come dir qual nel cor aggio disio ?
Di che letizia io l’abbia ingombro e pieno?
Gaspara Stampa, "Poème 100", Poèmes, édition bilingue, Gallimard,
Collection Poésie, 1991, page 144. Traduction de Paul Bachmann.
Pour mon bonheur, ô nouvelle si douce
Pour mon bonheur, ô nouvelle si douce,
Ô cher message apportant la promesse
Que sans tarder je vais revoir le bel éclat
Des yeux que j’aime, et ces traits pleins de grâce.
Ô mon sort fortuné, ô ma clémente étoile,
Qui pour un si grand bien encor m’avez gardée,
Ô foi, ô espérance, ô mes compagnes
De toujours, au plus fort de la tempête,
Ô instant qui changes tristesse en joie,
Ô ma vie hivernale en ténèbres mauvaises
À présent apaisée et féconde et limpide,
Pourrai-je assez célébrer vos louanges ?
Et comment exprimer l’attente de mon cœur,
La débordante plénitude de sa joie ?
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2. |
Arbor felice
04:33
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Arbor felice
Arbor felice, aventuroso e chiaro.
Onde i due rami sono al mondo nati,
che vanno in alto, e son già tanto alzati,
quanto raro altri rami unqua s'alzâro:
rami che vanno ai grandi Scipi a paro,
o s'altri fûr di lor mai più lodati
(ben lo sanno i miei occhi fortunati,
che per bearsi in un d'essi miraro),
a te, tronco, a voi rami, sempre il cielo
piova rugiada, sì che non v'offenda
per avversa stagion caldo, né gelo.
La chioma vostra e l'ombra s'apra e stenda
verde per tutto; e d'onorato zelo
odor, fior, frutti a tutt'Italia renda.
Gaspara Stampa
dal libro "Rime. Vol. 2" di Gaspara Stampa
Arbre heureux
Arbre heureux, aventureux et clair,
d'où naissent les deux branches dans le monde,
qui montent et sont déjà tellement élevées,
comme d'autres rares branches tentent de s’élever;
branches qui touchent la grandeur des Scipios,
si d'autres ne les ont plus jamais félicité
(mes yeux chanceux le savent bien,
que se prélasser dans son propre reflet),
à toi, tronc, à toi, branches, toujours le ciel
pleut la rosée, de sorte qu'il ne vous offense pas
à cause de la chaleur défavorable, ni du gel.
Vos cheveux et l'ombre s'ouvrent et répandent
la verdure partout; et avec un zèle honorable,
il donne: odeurs, fleurs et fruits à toute l'Italie.
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3. |
Invention 64
05:01
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Deh, perché così tardo gli occhi apersi
nel divin, non umano amato volto,
ond'io scorgo, mirando, impresso e scolto
un mar d'alti miracoli e diversi?
Non avrei, lassa, gli occhi indarno aspersi
d'inutil pianto in questo viver stolto,
né l'alma avria, com'ha, poco né molto
di Fortuna o d'Amore onde dolersi.
E sarei forse di sì chiaro grido,
che, mercé de lo stil, ch'indi m'è dato,
risoneria fors'Adria oggi, e 'l suo lido.
Ond'io sol piango il mio tempo passato,
mirando altrove; e forse anche mi fido
di far in parte il foco mio lodato.
Gaspara Stampa
dal libro "Rime. Vol. 2" di Gaspara Stampa
Ah, pourquoi ai-je ouvert les yeux si tard
au divin et noble visage bien-aimé,
sur lequel j’ai perçu, gravé et sculpté
une mer de miracles divers?
Je n'aurais pas versé en vain les larmes
de regrets inutiles dans cette vie stupide,
et mon âme n'en aurait pas eu, comme si elle avait peu
de fortune ou d'amour causant une telle douleur.
Et peut-être que ce serait une voix si claire
qui, grâce au style qu’il m’a donné,
sonnerait dans toute l’Adriatique et ses rivages.
Là où je pleure seule de mes années perdues,
en regardant ailleurs, je suis confiante
que ma grande passion sera louée.
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4. |
Arsi, piansi, cantai
07:41
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Arsi, piansi, cantai; piango, ardo e canto;
piangero, arderò, canterò sempre
(fin che Morte o Fortuna o tempo stempre
a l'ingegno, occhi e cor, stil, foco e pianto)
la bellezza, il valor e 'l senno a canto,
che 'n vaghe, sagge ed onorate tempre
Amor, natura e studio par che tempre
nel volto, petto e cor del lume santo:
che, quando viene, e quando parte il sole,
la notte e 'l giorno ognor, la state e 'l verno,
tenebre e luce darmi e tôrmi suole,
tanto con l'occhio fuor, con l'occhio interno,
agli atti suoi, ai modi, a le parole,
splendor, dolcezza e grazia ivi discerno.
J’ai brûlé, j’ai pleuré, j’ai chanté, je brûle, je pleure, je chante,
je pleurerai, je brûlerai, pour toujours je chanterai
(jusqu’à ce que la mort, le temps ou la fortune dissoude mon esprit, mes yeux, mon cœur, mon style, mes larmes et ma flamme)
la beauté, le courage et la sagesse,
qui d'une belle manière sage et honorée,
l'amour, la nature et le plus grand art ont peint
dans le visage, la poitrine, le cœur de ma vraie lumière
qui - quand le soleil se lève ou se couche,
de nuit ou de jour, en été ou en hiver -
me donne ou enlève l'obscurité ou la lumière.
ainsi, regardant au dehors ou au dedans,
Je vois dans tous ses actes, manières et paroles
sa splendeur, sa douceur et sa grâce.
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5. |
Salaï
05:30
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6. |
Interlude
00:45
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7. |
Notte d'amore
06:38
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Notte d’amore
O notte, a me piú chiara e piú beata
che i piú beati giorni ed i piú chiari,
notte degna da’ primi e da’ piú rari
ingegni esser, non pur da me, lodata;
tu de le gioie mie sola sei stata
fida ministra; tu tutti gli amari
de la mia vita hai fatto dolci e cari,
resomi in braccio lui che m’ha legata.
Sol mi mancò che non divenni allora
la fortunata Alcmena, a cui sté tanto
piú de l’usato a ritornar l’aurora.
Pur cosí bene io non potrò mai tanto
dir di te, notte candida, ch’ancora
da la materia non sia vinto il canto.
Gaspara Stampa, "Poème 104", Poèmes, édition bilingue, Gallimard,
Collection Poésie, 1991, page 149. Traduction de Paul Bachmann.
Nuit d’amour
Ô ma nuit! Ô lumière et bonheur, plus qu’en tous
les jours pour moi les plus heureux et les plus lumineux!
Nuit à qui conviendraient, auprès de mes louanges,
celles des plus altiers, des plus rares génies;
c’est toi qui as été servante de mes joies,
la plus fidèle, et, toute l’aigreur de ma vie,
c’est toi qui en as fait et douceur et tendresse,
en rendant à mes bras celui qui m’avait prise.
Il ne m’a plus manqué alors que d’être Alcmème,
pour avoir cette chance: un délai bien plus long
que d’usage pour que s’en revienne l’aurore....
Mais qu’ainsi soit, ô nuit rayonnante, jamais
je ne saurai assez t’honorer: le trésor
de tes bienfaits toujours excédera mon chant!
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8. |
Florence
05:44
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9. |
Italie
04:19
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10. |
Milan
04:39
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11. |
Fleuve Arno
06:38
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12. |
Vinci
05:10
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Erano i capei d’oro
Erano i capei d’oro a l’aura sparsi
che ’n mille dolci nodi gli avolgea,
e’l vago lume oltra misura ardea
di quei begli occhi, ch’or ne son sì scarsi;
e’l viso di pietosi color’ farsi,
non so se vero o falso, mi parea:
i’ che l’ésca amorosa al petto avea,
qual meraviglia se di sùbito arsi?
Non era l’andar suo cosa mortale,
ma d’angelica forma; et le parole
sonavan altro, che pur voce humana.
Uno spirto celeste, un vivo sole
fu quel ch’i’ vidi: et se non fosse or tale,
piagha per allentar d’arco non sana.
Francesco Petrarca (1304-1374)
Des cheveux d’or
Il était une fois des cheveux d’or épars
Des cheveux d’or qui s’envolaient en mille doux lieux,
Et la lumière vague brûlait étrangement,
Les beaux yeux ne sont pas aussi faibles qu’ils paraissent.
Et je les vis de la pitoyable couleur des farces,
Je ne sais si c’était vrai ou faux, il me semblait
Que l’appât amoureux arrivait à ma poitrine,
Quelle merveille est si vite brûlée?
Les pas ne sont pas chose mortelle
Mais les formes angéliques ; et les paroles
Sonnent autrement, que pure voix humaine.
Un esprit du ciel, un vivant esseulé,
Exista comme je vis; et sans limites,
La plaie ne guérit pas, une fois l’arc détendu.
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13. |
France
03:16
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Cordâme Montreal, Québec
Cordâme explore les textures, le timbre et la sonorité propres aux cordes et fait naître des musiques évocatrices, riches en
images, qui nous transportent facilement dans des folklores métissés.
Cordâme explores texture, timbre and sound of the string instruments and plays evocative music, rich in images, which carries us easily with strong melodies.
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